J’ai déjà rédigé un article sur mes indispensables (cf. Mes indispensables puériculture), où, comme son nom l’indique, je traite de ce qui me parait indispensable dans ce domaine, mais j’avais volontairement survolé la question du trousseau de bébé, parce qu’à mon sens il nécessite bien un article à lui tout seul 😉.
Dans la même veine, mon article sur la valise de maternité (cf. Dans ma valise il y a…) est directement en lien avec celui-ci puisque c’est dans ce fameux trousseau de naissance qu’on va venir puiser les vêtements pour le séjour de bébé à la maternité.
Je me souviens quand j’ai su que j’étais enceinte, l’une des première chose que j’ai faite c’est foncer dans un magasin pour bébé. C’était comme si j’avais enfin le droit d’y aller, un peu comme pour les boutiques de mariée, on passe devant en se disant un jour moi aussi je rentrerai dans cette boutique faiseuse de rêves. Mais tant qu’on n’a pas de bonne raison d’y aller, on ne pousse pas la porte. Eh bien là c’était pareil pour tout ce qui touchait au monde du bébé. Je rêvais de venir y flâner un jour avec mon gros ventre, comme si il me donnait la légitimité de le faire, le droit en quelque sorte d’être là. C’est un monde qu’on n’ose pas approcher si on n’est pas enceinte ou maman, sauf pour faire un cadeau, mais même là je ne me sentais pas à ma place, comme si vraiment je n’avais rien à faire là puisque je n’étais pas maman.
On est d’accord que c’est ridicule, que personne ne nous interdira jamais l’accès d’un rayon ou d’un magasin pour bébé si on n’est pas parent ou futur parent, mais j’avais ce sentiment en moi.
Et de pouvoir enfin me sentir à ma place dans un tel environnement c’était tellement fort que j’ai soudain pris conscience que j’allais avoir un bébé, que j’allais être maman et qu’un de mes plus chers désirs allait se réaliser. Bon bah les larmes ont coulé du coup, devant de magnifiques petits bottons blancs. C’était si émouvant cet instant, ce sentiment inédit d’un bonheur infini qui envahi tout et met tout le reste au second plan. On comprend à ce moment que plus rien n’a autant d’importance que ce petit être qu’on porte. Le monde autour devient flou, lointain et la priorité absolue c’est son bébé. Vraiment j’ai un souvenir indélébile de cet instant, et bien sûr j’ai craqué et acheté ces merveilleux bottons blancs que j’ai offert à mon chéri pour lui annoncer la grande nouvelle.
Petite séquence émotion terminée 😌, revenons à notre trousseau et à ce qu’il doit contenir pour les premiers jours à la maternité, mais aussi les premiers mois de vie du bébé.
Commençons par le plus important, les vêtements.
C’est le plus kiffant à préparer à mon sens ; c’est trop mignon, dans les boutiques on a envie de craquer sur tout ce qu’on voit, on réalise à peine que notre bébé va rentrer dedans, mais surtout que c’est nous qui allons devoir l’y faire entrer, et ça c’est pas toujours une mince affaire 😁.
Les professionnels parlent de la technique de l’oignon, c’est-à-dire des différentes couches qu’on met sur le nouveau né pour le protéger des aléas météorologiques. La première de ces couches c’est le body. Il en faut en quantité ; vraiment, vraiment beaucoup les 4 premiers mois. Un bébé ça salit beaucoup de couches, et c’est tant mieux parce que c’est un signe de bonne santé, mais très souvent aussi ça déborde de la couche, on est facilement sur 3 bodies par jour, donc on a besoin d’un grand nombre de ces petites choses qui nous donnent par moment tellement de fil à retordre. Et pour y remédier ma préférence va aux bodies croisés. Je les valide et sur valide totalement. A ma grande honte je n’ai su enfiler un body par la tête que lorsqu’il a eu 4 mois, avant j’en étais tout simplement incapable, mais vraiment, je ne comprenais pas la technique, du coup il hurlait, la tête restait coincée dans le tissus, ça passait pas, il avait froid, bref une horreur ! Et pour moi une angoisse à chaque fois. Donc les bodies croisés c’est merveilleux, c’est simple et j’étais sereine. C’est pratique, mais jusqu’à un certain âge, arrivé à 5/6 mois ça ne l'était plus du tout, donc on a gardé uniquement les bodies à enfiler par tête.
Après pour la question des manches, longues ou courtes, c’est en fonction de la saison, mais à la maternité c’est conseillé d’avoir des manches longues, même en plein été (j’avoue je ne le savais pas, le notre n’avait que des manches courtes, et il allait très bien, il avait même parfois trop chaud). De base pour la maternité, il ne faut que des vêtements chauds pour les bébés, quelque soit la saison, au pire on retire une couche 😉.
Par dessus le body, vient le « dort bien », c’est le pyjama une pièce, autrement appelé grenouillère. Pareil là aussi, il faut se faciliter la vie, et choisir des pièces qui ont plein de pressions devant et aux jambes, parce que les pyjamas qui s’attachent dans le dos c’est pour les parents plus aguerris 😄. Donc avant de craquer pour un adorable dort bien, il faut se mettre en situation à 3h du matin avec son bébé qui hurle, qui déteste être changé et qui a froid, ce qui va être le plus pratique et rapide. Il y en a des épais en velours ou des légers en coton, on l’aura compris à la maternité on privilégie les plus épais, mais à la maison tout dépend de la saison. Ça peut être la journée des matières légères et la nuit des matières épaisses. À chacune de faire en fonction de son ressenti.
Par dessus ce pyjama on peut rajouter une brassière. Un petit gilet croisé qu’on rajoute à la maternité. Ne faites pas comme moi, dans ma grande ignorance, j’avais pris des brassières qui se mettent sous le pyjama et non dessus, du coup ça n’a pas servi. En même temps plein été, canicule, il n’en a pas eu besoin.
Dans ces pyjamas on peut ajouter des chaussettes, ou par-dessus des chaussons, mais c’est surtout valable là encore pour les premiers jours, une fois à la maison on a tendance à faire tomber les chaussettes et le bonnet, autre accessoire indispensable pour la maternité. Celui de mon fils est précieusement rangé, il a gardé une légère odeur de bébé qui nous remplit le coeur et le corps de bonheur (et d’ocytocine) 😍.
Et puis pour compléter le trousseau, la turbulette, autrement dit la gigoteuse, ou comme le disent les non parents, le sac à bébé 😆.
Il en existe des tas, plus ou moins épaisses, avec ou sans manche, d’été et d’hiver. Le business de la turbulette est vaste 😏. C’est un monde qu’il faut apprivoiser pour éviter de surchauffer notre bébé. Parce que c’est la seule couverture qu’il aura durant 3 ans environ. Et il n’a pas besoin de plus, les pédiatres déconseillent les couvertures pour éviter la mort subite du nourrisson, les étouffements, etc. Là encore il existe beaucoup de marques et le mieux reste de demander conseil en boutique, même si le bon sens prévaut en fonction de la saison (cf. La maison des maternelles).
Pour sortir, aller prendre l’air avec son nouveau né, même si c’est quelque chose qu’on n’ose pas trop faire les premières semaines, on peut utiliser des combinaisons plus ou moins chaudes. Bien sûr en hiver c’est plus simple il y a les fameuses combinaisons pilotes qui font ressembler ton bébé à un spationaute (on va la jouer européenne 😉). Mais en été ou en demi saison pas facile de savoir combien d’épaisseur lui mettre. Avec la technique de l’oignon, on m’a aussi conseillé la méthode du « un de plus ». En fait un bébé doit avoir une épaisseur de plus que nous. Pour ma part ça m’a bien aidé, même si j’ai du le sur-couvrir et le sous-couvrir à plusieurs reprises. Oups ! C’est comme ça, on se plante, on apprend pour faire mieux la fois d’après, et puis on se plante sur autre chose. On n’est pas parfaite, il faut l’accepter et notre enfant ne nous en tiendra pas rigueur si un jour on lui a mis un pull en trop.
Au-delà des vêtements, j’inclus dans le trousseau tout ce qui est linge de nursery, à savoir, les draps du berceau, du petit lit, les langes, les housses du matelas à langer. Et aussi par extension, tous les accessoires plus secondaires mais qui peuvent s’avérer essentiels, comme le sac à langer, un coussin d’allaitement, un doudou, une suce, etc.
Comme je l’ai évoqué plus haut, les recommandations officielles pour la sécurité des nourrissons préconisent l’usage d’une turbulette jusqu’à l’âge de 3 ans, donc aucune couverture ni drap, seulement un drap housse. Pas de tour de lit, ni de peluche ou autre objet dans le lit. Avoir donc une literie adaptée, et ne pas surcharger l’environnement de son bébé. Ceci étant dit, en grandissant, on peut leur laisser un doudou ou un tour de lit bien fixé, mais pas avant d’en avoir parlé avec son pédiatre.
Pour le matelas à langer, j’en avait parlé dans mon précédent article sur mes indispensables, là encore il faut en prévoir plusieurs, parce qu’un bébé ça fait dans sa couche, mais pas que ! Souvent les petits garçons profitent du change pour nous arroser, surtout les premiers mois, la sensation du froid provoque ce réflexe urinaire ; mais les selles explosives sont aussi à prendre en compte au moment de déballer le paquet surprise 🤣.
Les langes sont aussi très utiles, que ce soit au moment du bain, ils sont plus doux que les serviettes, et chez les nouveaux nés c’est aussi plus adapté à leur peau ; mais aussi en cas de renvoi fréquent. Avoir un lange sur l’épaule au moment du rot ça peut éviter de retourner se changer pour la 3e fois de la journée, ou de sentir le vomi de bébé jusqu’au soir puisque la plupart du temps on n’a pas eu la possibilité de se changer.
Le sac à langer, on le sait toutes, il est indispensable ! On le traine partout, par tous les temps, toutes les situations, donc il faut qu’il soit aussi nomade et plein de ressources que nous 😉. C’est pourquoi il est bon de prendre le temps avant la naissance de le choisir en fonction de son mode de vie, de l’utilisation qu’on veut en faire. Il n’est pas toujours nécessaire de le prendre grand, ou bien c’est pratique d’avoir une petite pochette d’appoint avec le stricte nécessaire pour dépanner sur un change. On la glisse dans notre sac à main habituel, devenu plus grand depuis qu’on est maman, et hop on est parti !
Le coussin d’allaitement n’est pas une obligation quand on allaite, ça peut aider, déjà enceinte, ça peut aider à mieux dormir, à soulager des douleurs lombaires ou costales. Après dans la pratique, ce n’est pas un indispensable selon moi. Personnellement je ne me sentais pas à l’aise quand je l’utilisais, je l’ai donc très vite rangé, puis prêté à une amie qui elle y a trouvé un intérêt. Comme quoi on est toutes différentes, il faut tester et voir ce qui nous convient.
Et puis pour la tétine et le doudou, là aussi on peut avoir des à priori ou des attentes, et puis en fait notre bébé va faire totalement autrement ! Les joies de la parentalité 😅.
Moi je n’étais pas pour la suce, mais uniquement parce que je voulais allaiter et que ça peut induire une confusion chez le nourrisson. Finalement dès la nuit de la java à la mater on a proposé une tétine à notre fils, qui n’en a JAMAIS voulu, et on en a essayé des différentes. Il avait un fort besoin de succion, mais ne supportait que notre petit doigt. On a donc fait comme on a pu, jusqu’à ce que ses premières dents sortent, à 4 mois, nos petits doigts lui ont donc servi de tétine !
Quant au doudou, il n’avait que l’embarras du choix, surtout celui soigneusement choisi par son papa. Pour le coup, on était pro doudou, mais là encore notre fils a déjoué nos pronostiques en snobant littéralement ses doudous. 14 mois plus tard il n’en a toujours rien à faire ! Est-ce mieux, je ne sais pas, en tout cas quand on sort on n’a pas besoin de se prendre la tête avec ça 😉.
Voilà ce qui pour moi représente le trousseau de naissance. Après il faut bien sûr rajouter les vêtements hors pyjama, parce que bon ce bébé ne va pas porter que ça, au bout d’un moment on l’habille avec autre chose 😊. Mais dans ce domaine il est bon de privilégier les vêtements souples et amples pour qu’ils puissent se mouvoir sans difficulté. Les marques qui font des petits vêtements très mignons mais trop ajustés, n’ont clairement pas la notion d’un bébé. Un slim pour un bébé de 3 mois je ne comprends pas le concept 🤷♀️.
Je finirai en disant qu’il faut prévoir les vêtements en quantité, du coup le seconde main, le prêt par des copines ou des soeurs, c’est essentiel.