Chronique de...femme

Le retour de la pression du 2e enfant !!!


Que se passe-t-il pour que tout le monde se permette de me dire ce que je dois faire de mon corps et de ma vie ?

Oui j’attaque directement parce que le sujet me tient à coeur, qu’il revient tout le temps sur le tapis où que je sois, ou presque, et que ça me soule !!!

 

Sous prétexte que je suis une femme et que j’ai un utérus, tout le monde semble avoir un avis sur la façon dont je devrais l’utiliser. Bah non en fait.

Je ne suis pas une poule pondeuse, je suis moi, une femme, une mère, une épouse, une amie, bref un être humain pensant et ressentant des émotions, donc pourquoi ne voir en moi qu’une reproductrice ?

 

 

J’ai déjà traité de ce sujet dans un de mes premiers articles (cf. La pression du 2e enfant) parce que c’est une question qui est arrivée très tôt dans ma toute nouvelle maternité, mais je réitère ici pour dire à quel point ce sujet obsède mon entourage.

 

Mon fils avait 6 mois lorsqu’on m’a posé cette fameuse question : « à quand le petit 2e ? »

Autant dire que cela m’a laissé un peu sans voix, je ne m’y attendais pas, pas si tôt en tout cas, et j’ai répondu quelque chose du genre « pas pour tout de suite ».

 

On m’a un peu fichu la paix avec ça pendant quelques mois, puis c’est de nouveau revenu sur le tapis, de façon pas du tout subtile.

A force de l’entendre, de devoir me justifier sur notre choix de couple, j’en ai développé des techniques de réponse de plus en plus agressives parce que vraiment je perçois cette question comme une intrusion dans mon intimité. C’est à mes yeux une agression et un manque total de respect de la vie privée.

 

 

C’est pénible de devoir dire et répéter la même chose, alors j’ai pris le parti d’être sarcastique avec ceux qui se permettent de me dire quoi faire de mon corps.

Qu’on me pose juste la question c’est une chose, mais qu’on me fasse culpabiliser de mon choix ça je ne l’accepte pas.

Dorénavant si on m’explique que tout de même je suis égoïste de ne pas donner un petit frère ou une petite soeur à mon fils, que ça lui ferait du bien de ne pas être seul avec nous, je répond que je préfère offrir à mon enfant une mère en santé plutôt qu’un copain de jeu !

 

Ce choix de ne pas avoir d’autre enfant reste une décision personnelle et de couple, en aucun cas une tierce personne n’a à intervenir.

Pour diverses raisons, déjà mentionnées dans mon précédent article, je ne souhaite pas pour le moment, ou pour toujours, avoir un autre enfant. Et j’en ai marre que tout le monde se permette de me juger pour cela, de me donner son avis que je n’ai pas sollicité, et de m’expliquer par A+B à quel point ça serait mieux si je passais de nouveau 9 mois à partager mon corps avec un inconnu, à vomir tripes et boyaux (instant glamour 😜) durant des semaines et à ne plus dormir durant les 12 prochaines années (chiffre ressenti en année de parent 😉).

 

C’est oppressant et insultant ; comme si à 36 ans je n’étais pas capable de prendre une décision !

Laissez-moi décider pour moi, foutez moi la paix et occupez vous de vos affaires !

 

Tu le regretteras un jour, tu ne devrais pas penser à toi, tu devrais penser à ton fils, tu ne devrais pas être égoïste, tu devrais ceci, tu devrais cela

Voici le genre de phrase que j’entends, sous prétexte de bienveillance, de vouloir nous préserver d’un quelconque manque ou d’un regret postérieur, on se permet d’émettre un jugement et de dicter une conduite qui n’est pas voulue.

 

Pour avoir un enfant il faut le vouloir et il faut être en capacité de s’en occuper et de pouvoir assurer durant les 20 prochaines années de sa vie.

Je ne suis pas en capacité de revivre une nouvelle matrescence, je ne veux pas revivre ça, je ne veux plus jamais revivre ça !!! Qu’on se le tienne pour dit !

Si un jour j’ai un autre enfant, ce ne sera pas pour faire plaisir à Pierre, Paul ou Jacques, mais parce que j’en aurai envie et m’en sentirai capable.

 

D’ici là et pour toujours, qu’on me fiche la paix et surtout qu’on arrête cette obsession avec mon utérus !